Le 17 juin dernier, j’ai quitté Vancouver pour l’île de Vancouver, accessible en ferry. Petit résumé de ces journées, pleines de rencontres diverse, vers la vie insulaire.
Enfin, insulaire, ne vous imaginez pas une île déserte de la taille d’un petit caillou. Sachez que l’île de Vancouver fait en fait quasiment la taille de… la Hollande ! Eh oui, au Canada, tout est à une autre dimension. Les arbres, les lacs, les voitures, et le territoire. Un jour, un Canadien m’a d’ailleurs dit que pour les trajets en voiture, il ne comptait pas en distance mais en nombre d’heures à parcourir… C’est vous dire !
Goodbye Vancouver, Hello Victoria !
Dimanche matin était ma dernière matinée à l’auberge de jeunesse de Vancouver. Alors que je m’apprêtais à manger seule, j’ai finalement fini par parler avec un retraité allemand. Un grand baroudeur, qui avait pris une année sabbatique par le passé pour voyager et qui avait garder cette bonne habitude pour sa retraite. Son pays préféré était le Népal, où il avait fait des treks, autour du K2. Il a dit vers la fin de notre conversation qu’à son âge, il avait déjà vu certains de ses amis « partir », et sa femme également… Et que cela l’avait conforté dans son envie de voyager et de faire ce qu’il aime.
Je suis ensuite partie avec mes bagages direction l’embarcadère de Tsawassen-Swartz Bay, à une bonne heure de mon auberge de jeunesse. Je me suis rapidement mise à discuter avec un couple d’américain du Nouveau Mexique, qui semblait être habitués à séjourner dans le coin. Nous avons bien parlé ensemble, et ils ont glissé au passage avoir honte d’être américains en ce moment à cause de leur président, mouarf.
La traversée (1 h 30 environ) fut agréable, j’ai eu de la chance pour la météo. Un petit pique-nique au soleil sur le pont, et me voilà arrivée à destination. Enfin presque, comme souvent les embarcadères sont un peu en dehors des villes, et il faut donc prendre un bus pour arriver au cœur de la ville. Ce dernier m’a déposée à quelques mètres à peine de mon auberge de jeunesse à Victoria, l’Ocean Island Inn Backpackers Hostel. Victoria est la ville principale de l’île de Vancouver, et est aussi la capitale de la région à laquelle appartient Vancouver, la Colombie-Britannique. L’arrivée à l’auberge s’est faite dans la bonne humeur : staff sympa, et j’ai tout de suite sympathisé avec un Américain dont je reparlerai un peu plus tard. Une fois mes affaires installées dans le dortoir, j’ai décidé d’aller me promener un peu dans les rues alentour. Bien m’en a pris, puisque j’ai eu la chance de tomber sur un festival : une rue complètement piétonne, remplie de stands d’artisans, de nourriture, des concerts, des danses traditionnelles des tribus amérindiennes… Un bon moyen de se sentir bienvenue dans la ville.
Le soir, direction l’auberge puisqu’elle présentait l’avantage d’inclure également le dîner dans le prix de la nuit. Alors que je pensais manger seule, ce n’est encore fois pas arrivé. J’ai fini par dîner avec un jeune français qui travaillait dans l’hôtel. Un parcours très atypique, comme je les aime ! Originaire du Jura, il a fait ses études au Québec (ingénieur dans l’énergie, notamment le bois si je me souviens bien). Il a travaillé dans des labos, au Québec, en Gaspésie, et a monté une boîte. Il a ensuite tout laissé tomber pour se lancer dans la restauration. Parti du bas de l’échelle, il est ensuite devenu barman, et a même grimpé quelques échelons. Et il a visiblement adoré ça. Désormais, il souhaite faire des études à Sciences Po (tiens tiens ) pour pouvoir comprendre les systèmes de prises de décision et pouvoir changer les choses, à un niveau local. Beau programme, et belle discussion par la même occasion !
Retrouvailles et découvertes des autres
Le lendemain, là encore le contact fut facile (ça a l’air d’être dans l’ADN de l’auberge), une petite discussion sympathique avec un japonais, un espagnol et une allemande. J’ai enfin réussi à me mettre en route pour la Willows Beach à l’est de la ville. Il faisait très chaud, je me suis dit que c’était le moment où jamais pour me baigner au Canada, ne sachant pas quand j’en aurai encore l’occasion ! Ca piquait, mais c’était agréable. Une de choses qui m’a marquée au Canada, c’est la facilité avec laquelle les gens se parlent. C’est assez étonnant pour nous, puisque nous ne sommes pas trop friands de cela en France et avons plutôt tendance à être sur la défensive. Bref, toujours est-il qu’après avoir engagé la conversation de manière tout à fait random avec une fille sur la plage, nous avons bien discuté. Elle était québécoise mais étudiait à l’université de Victoria. J’ai passé un peu de temps avec elle et son copain, et nous avons échangé nos contacts pour potentiellement nous revoir à l’avenir.
Juste après cela, un moment fort en émotion. Vous vous rappelez peut-être de Florence, dont je vous avais déjà parlé dans cet article. Nous pensions vraiment que nous allions passer à côté l’une de l’autre car nos plannings ne correspondaient pas. Mais le hasard faisant bien les choses dernièrement, nous étions toutes les deux à Victoria au même moment. Ca a été une vraie joie de la retrouver sur cette plage de Victoria, si loin de notre premier lieu de rencontre ! J’ai eu l’impression de la connaître depuis des années. Nous avons passé l’après-midi ensemble, à se raconter nos aventures respectives (enfin surtout les siennes puisqu’elle était là depuis 3 mois). Elle a fait l’acquisition d’une grande voiture qu’elle a utilisé comme van, ce qui lui a permis de voyager tout en liberté à travers la Colombie-Britannique et l’Alberta. Elle dormait à l’arrière de la voiture, qu’elle avait bien aménagé avec un lit et des ustensiles divers. C’était un vrai bon moment de partage.
Le soir, j’ai dîné à l’auberge avec Tim, l’Américain que j’avais rencontré dès mon arrivée. Il s’est avéré qu’il était en professeur d’anglais, avait vécu au Cambodge, au Vietnam, au Japon, en Afghanistan, et allait bientôt vivre à Budapest. Il avait enseigné à des enfants dans des écoles internationales, mais également pour le Ministère de la Défense Américaine, aux troupes afghanes. Là encore, j’étais fascinée par le parcours et la façon de vivre sa vie. J’adore pouvoir rencontrer toutes ces personnes de manière totalement impromptue, et découvrir tout ce qui se cache derrière. Comme ils disent en anglais, « Never judge a book by its cover« .
Cap sur Ucluelet !
Le mardi matin, départ de bonne heure pour prendre le bus qui m’emmènerait à Ucluelet, plus au nord de l’île. C’est dans cette région que m’attendait ma première expérience de volontariat via Workaway, au sein d’une ferme. Après un premier changement de bus pour cause de climatisation défaillante, nous voilà en rade sur la route pour un problème de batterie. Heureusement, le bus que nous venions de quitter n’était pas si loin, et nous y sommes donc remontés un petite-demie heure plus tard. Je suis finalement bien arrivée à destination à Ucluetelet, avec du retard. L’arrivée a été particulière… mais je n’en dis pas plus pour le moment. En tous cas, tout va très bien, j’ai hâte de vous raconter la suite.
PS : Photos à venir quand je disposerai d’une vraie connexion Wi-Fi, n’hésitez pas à revenir jeter un oeil ou à suivre la page Facebook 😉