Sur ce blog, je m’étais promis d’être transparente, et de ne pas montrer que la face « reluisante » des choses. C’est pourquoi je tenais à écrire ce petit article, sans doute moins travaillé et plus « fouillis » que les autres, mais qui aura pour mérite d’être honnête.
Jusqu’à cette semaine, j’étais plutôt sereine. Je savais que j’avais bien préparé les choses, que les démarches restantes étaient bien claires dans ma tête, que j’avais tous les papiers nécessaires.
J’ai pris le temps de dire au revoir à toutes les personnes qui me sont chères, à Paris, et en Alsace. Pas vraiment de larmes à la fin de la plupart de ces au revoir. Plutôt de la sérénité. Du bonheur quand je les prends dans mes bras. De toute façon, tu ne réalises pas que tu t’envoles dans quelques jours. C’est comme si tu leur disais « A bientôt », mais avec une intensité particulière. Ton cerveau ne percute pas vraiment.
Mais si mon esprit ne réalise pas tout à fait, mon corps lui, a bien compris. La boule au ventre de stress est là depuis le début de la semaine. Pas tout le temps, bien sûr. Mais régulièrement, elle revient. Du stress, du trac… Je ne sais pas trop comment l’appeler. Mais vous savez, c’est cette boule qui vous prend comme une vague au niveau de l’estomac et vous coupe un peu l’appétit. J’ai parfois dû me forcer un peu pour manger…
C’est un comme un vertige. Un petit vortex qui se forme au cœur de votre ventre, qui secoue tous vos doutes et insécurités comme une machine à laver (d’où l’image improbable choisie pour illustrer cet article).
Et puis on s’en veut aussi parfois. Parce qu’on a l’impression qu’on abandonne ses proches, et qu’on ne supporterait pas si quelque chose leur arrivait quand on est là-bas. Mais comme beaucoup le disent, que je sois ici ou ailleurs, si quelque chose se passe, ça ne changera pas foncièrement les choses.
J’ai très peur des au revoir qui auront lieu demain à l’aéroport. Laisser ma mère et mon copain derrière moi, je sais déjà que ça va me chambouler sur le coup. Le départ est dur. Plus dur que ce qu’on imagine. Mais l’excitation du départ est là bien évidemment, et de toute façon, on sait qu’on va aller de l’avant ! On sait que c’est une chance merveilleuse. On sent que ce qui nous attend derrière sera proportionnellement puissant.
Petite anecdote qui m’a reboostée : J’étais dans le métro parisien. Je vois un monsieur avec un t-shirt « Tofino Surf Club ». Il se trouve que Tofino est une ville située sur l’île de Vancouver, où je vais passer deux semaines d’ici peu. J’ai hésité, mais j’ai fini par lui demander s’il venait du Canada. Et j’ai bien fait. Nous avons bien discuté ensemble, ainsi qu’avec sa femme. Ils m’ont donné les contacts de leurs enfants qui habitent sur l’île de Vancouver. Un petit moment, mais qui m’a donné de la motivation ! 🙂
A l’heure où j’écris (samedi 9 juin à 14 h), le sac n’est pas encore bouclé (!) mais ça avance doucement mais sûrement. Je consacrerai sans doute un petit article à la manière dont je me suis organisée, si jamais ça peut aider certain(e)s.
Sinon, rien à voir, mais petit message à celles et ceux qui ont une peau qui leur fait régulièrement des misères (eczéma is in da place) : ne testez jamais un nouveau produit pour la peau à 2 jours du départ ahaha… 😉 Quelle bonne idée j’ai eue !
Je termine sur une petite citation, qui n’est peut-être pas applicable à toute situation, mais qui me parle en ce moment :
If it scares you, it might be a good thing to try
Départ demain à 12 h 45… Merci à toutes celles et ceux qui m’ont soutenue dans ce projet et cette décision depuis quelques mois !
Je suivrai tes pérégrinations avec curiosité et grand plaisir ! Bon vent Elise… le nouveau monde s’offre à toi ! Quelle chance… que ne ferai-je pour avoir quelques années de moins ! Sabine D.