Raphaëlle et Jimmy : demain, départ pour 1 an autour du monde !

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Raphaëlle, l’une de mes meilleures amies, part demain en tour du monde avec son copain, Jimmy. Je ne pouvais pas résister à l’envie de les interviewer et de partager leur belle aventure, qui les mènera de la Nouvelle-Zélande à l’Asie Centrale, en passant par la Chine et la Thaïlande 😊

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Jimmy : Je m’appelle Jimmy, j’ai 27 ans, et je viens de quitter mon boulot pour partir voyager pendant un an. Avec…

Raphaëlle : Raphaëlle, 26 ans. Et moi je fais une pause dans mon boulot pour partir voyager pendant un an.

 

Pouvez-vous parler dans les grandes lignes de votre projet de tour du monde qui va débuter ce 8 janvier ?

R : On a beaucoup réfléchi à l’itinéraire. Finalement, on a choisi un trajet qui nous mènerait en Océanie, en Asie du Sud-Est, en Asie centrale. L’idée, c’est d’aller très loin en Océanie pour débuter (en Nouvelle-Zélande). Ensuite, passer par l’Australie, la Thaïlande, et à partir de là refaire tout le trajet en traversant les frontières terrestres pour revenir jusqu’en France.

J : Au début, on voulait faire un voyage où on prendrait le moins possible l’avion. Notamment le premier jour, pour le début du voyage, on ne voulait pas le prendre. L’idée était de partir de France et aller vers l’Est. Mais au final, on a eu l’idée de partir à l’autre bout du monde, et de revenir progressivement vers la France, sans trop prendre l’avion. Évidemment, pour aller d’une île à une autre, c’est compliqué de faire sans. Si les autorités locales le permettent, on espère passer 2 mois en Chine. Mais même un visa pour 2 mois peut être difficile à obtenir. On veut aller dans une région qui est compliquée, particulièrement cette année, le Xinjiang (NDLR : région où vivent notamment des populations ouïghoures). Après l’Asie du Sud-Est, on irait en Asie Centrale : Kirghizistan, Kazakhstan, Ouzbékistan et Turkménistan. Puis l’Iran et le Caucase, la Turquie. Le tout sur 11 mois et demi.

R : On va essayer de revenir avant les fêtes de fin d’année.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer là-dedans ?

R :  Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire un tour du monde. A la base, je m’étais dit que je partirais toute seule. Je n’avais pas d’idées précises mais c’était quelque chose qui me tentait. Je ne le voyais pas vraiment comme une sorte de « test », mais… tu apprends des choses sur toi pendant un an. Puis après, on s’est rencontrés avec Jimmy, et on avait un peu la même idée en tête.

J : Moi, c’est pour ces mêmes raisons. Mais aussi, quand j’étais ado, j’ai eu la chance de beaucoup voyager. Et après, entre le bac et… aujourd’hui en fait, après 3 ans de taf, après les études, plus tellement. J’ai le sentiment qu’en faisant ça, je rattrape un peu ce que je n’ai pas pu faire avant.

 

Et ça ne vous fait pas peur le « risque » que vous êtes en train de prendre ? Vous aviez de bonnes situations professionnelles pour vos âges.

J : Je pense que le risque est faible. En tous cas pour toi Raphaëlle, il est inexistant, puisque tu retrouves ton contrat l’année prochaine. Moi… je n’ai pas trop d’appréhensions. En plus, la personne qui me remplace dans mon job rentre elle-même d’un voyage d’un an.

R : Dans ma boîte, il y a quelqu’un qui est arrivé dans mon département il y a un mois et qui rentre de tour du monde. Je me dis qu’au pire, on va peut-être galérer un peu quand on va revenir, avec les apparts etc, mais je pense que c’est le bon moment pour nous de faire ça. Ça fait déjà à peu près trois ans qu’on travaille : c’est bien d’avoir une première expérience et de te dire « Je reprends du temps pour moi ».

J : Quand on lit des témoignages parmi les gens qui font un voyage comme ça, j’ai l’impression qu’une personne sur deux a 27 ans ! Je pense que ce n’est pas un hasard. C’est un âge… C’est peut-être un grand mot de dire « charnière » ? Surtout pour nous français qui n’avons pas, comme les Américains ou autres, le fameux « gap year » entre ton bac et tes études, ou entre tes études et ton début de taf.

R : Le modèle français c’est : tu fonces, tu fonces… et puis tu ne t’arrêtes pas jusqu’à la retraite haha. C’est une autoroute.

 

Quelle a été la réaction de votre entourage à l’annonce de votre départ ?

J : Mes parents n’étaient pas surpris. Mais ils sont très inquiets de nature, ce sont des parents haha. Pour autant, ils n’ont jamais essayé de me convaincre de ne pas le faire. Et puis surtout, ils veulent venir, ils veulent nous rejoindre à un moment sur le parcours.

R : De mon côté, ma belle-mère était très enthousiaste à propos de ce voyage. Elle-même adore voyager, elle a déjà fait des trips Interrail avec ses potes ! Elle est très motivée pour nous rejoindre en Iran. Ca la fait kiffer ! Mon père a peur haha. Sinon pour les potes… Souvent il y a des gens qui font des choses un peu similaires (NDLR : clin d’œil dans ma direction), Jimmy a des amis qui vont aller en van jusqu’au lac Balkaï,… C’est un peu la tendance quoi.

J  : C’est la tendance à notre échelle, mais c’est vrai que pour nos parents, il n’y a pas trop d’exemples similaires. Enfin… j’ai l’impression que mes parents parlent énormément de ça autour d’eux, et ils se nourrissent de plein d’impressions glanées à droite à gauche. Et ils entendent souvent « Bah moi mon fils/mon neveu/ma nièce a fait un truc similaire ».

 

Comment avez-vous préparé ce long voyage ?

R : La préparation était longue. On s’est vraiment décidé à partir en janvier 2018, donc à partir de ce moment-là on a commencé à y réfléchir plus sérieusement. Et on a commencé à se bouger les fesser pour faire l’itinéraire fin août. On hésitait beaucoup. Plus concrètement, il y a deux sites de voyage qui sont super bien pour préparer un tour du monde : A Contresens et TourDuMondiste. Sur TourDuMondiste, ils font des sortes de sondages parmi les gens qui ont fait un tour du monde, ce qui te fournit des données intéressantes. Et A Contresens, ils ont un super planificateur qui te permet de voir les meilleures saisons pour partir à tel ou tel endroit, et ça te donne au final une carte avec tout ton itinéraire. Ça a pas mal aidé. Et puis on a emprunté tous les guides de voyage de tous les pays de notre itinéraire… qu’on n’a jamais ouverts pour la plupart et qu’on a dû rendre à la bibliothèque haha. A part pour la Nouvelle-Zélande où on va en premier : on loue un camper van donc on voulait vraiment préparer. Pour le reste, le soir où on arrivera dans le pays, on se calera dans un bar ou un café et on potassera. On ne s’est pas trop mis la pression pour préparer chaque pays. On a vraiment plus organisé l’équipement, les vaccinations, les RDV médicaux, la pharmacie…

 

De quoi avez-vous le plus hâte et qu’est ce qui vous fait le plus peur ?

R : (Hésitation)… Il y a plein de pays que j’ai super envie de voir… Peut-être l’Iran en premier ? Ça a l’air magnifique. Et je pense qu’on a plein de clichés sur l’Iran donc ça m’intéresse de voir comment ça va être en vrai. Ce qui me fait le plus peur… Suite à diverses expériences, qu’on se fasse voler quelque chose ! (Éclat de rire)… (NDLR : Référence, entre autres, au larcin sympathique dont j’ai été victime au Vietnam en compagnie de Raphaëlle). Malheureusement, ça nous est déjà arrivé plusieurs fois. Ou alors arrivé à des proches. Parce que quand tu perds tes affaires, tu perds aussi parfois ton appareil photo donc tu perds un peu tes souvenirs, tu perds du temps, ça laisse des moins bons souvenirs du pays où tu es.

J : Pour moi aussi, le vol des affaires me fait un peu peur. Surtout le sentiment que tu as après quand t’as plus de papiers, pour l’avoir vécu avec toi Raphaëlle il y a deux ans… Tu relativises au bout d’un moment mais c’est chiant parce que ça te ralentit considérablement ton voyage. Et ce dont j’ai le plus hâte… Bah en fait j’ai hâte que ça commence ! J’ai super envie d’aller en Nouvelle-Zélande, de faire une overdose de paysages naturels superbes.

R : Moi aussi j’ai juste hâte que ça commence. C’est vrai que là, avec tout ce qu’il faut boucler au boulot, et toute la fin de la préparation à enchainer, c’est assez intense. On se dit que limite, on va être plus « tranquilles » en voyage qu’en ce moment !

 

Un petit conseil pour les gens qui seraient dans les préparatifs d’un tour du monde ?

R : Les deux sites dont j’ai parlé plus tôt. Et pour le travail, commencer les négociations super tôt si tu veux avoir une rupture conventionnelle. Limite un an avant.

J : Un tour du monde, ça coûte cher. Si tu es bien organisé, j’ai l’impression qu’il y a plein de postes de dépenses pour lesquels tu peux faire des économies conséquentes. Je pense par exemple aux vaccins. On est allés faire les vaccins à l’hôpital plutôt que dans des cliniques ou instituts plus connus pour ce genre de choses. On a payé le prix d’un service public, donc beaucoup moins cher.

 

Une citation, une chanson, ou quelque chose d’autre qui vous a inspirés pour ce voyage ?

R : Quand je pense au voyage, ça me fait penser à un livre que j’ai lu que j’aime beaucoup, qui est « La Horde du Contrevent » de Alain Damasio. C’est à propos de gens qui sont en quête de l’origine du vent. Je revois les paysages dans ma tête tellement c’était bien décrit.

 

On peut vous suivre quelque part ?

R & J : Oui, sur notre blog, et sur notre page Facebook et notre compte Instagram 🙂 !

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Merci beaucoup à Raphaëlle et Jimmy de m’avoir accordé un peu de temps autour d’un petit-déj sympathique pour réaliser cette interview 😊 Merci aussi pour votre gentil accueil lors de mon arrivée à Paris. Je vous souhaite le meilleur pour cette aventure, je vous admire !

Et si vous souhaitez lire un autre portrait de Tourdumondiste, découvrez celui d’Anna, une Allemande partie à l’aventure en solo 🙂

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